Salut l’Ami(e),
Cette semaine nous abordons une particularité sociale de notre monde : les orphelinats.
Avant d’aller plus en détail sur ces instituts, il faut bien comprendre le contexte social de notre monde. Comme tu l’auras compris, le côté animal a une part importante dans la psyché des Diers ; le système d’Alpha/Omega en est un reflet visible.
La reproduction aussi.
Mais, à l’instar des animaux, ce besoin est beaucoup plus fort que chez un être humain « normal ». De ce fait, une femme infertile risque fort d’être rejetée par son mari qui ira trouver une autre compagne lui permettant d’avoir une descendance. Bon… ne commence pas à crier au scandale. Il en va de même pour une homme incapable d’engendrer une descendance.
Autant dans le règne animal, la sélection naturelle fait qu’une faible proportion survit, autant chez les Diers cela peut poser quelques soucis. Il n’est donc pas rare, malgré le taux de mortalité post natale élevé, d’avoir des familles avec sept ou huit enfants.
Les conditions de vie sont très rudes, l’argent – enfin… les coraux (la monnaie dans notre monde) – n’est pas facile à obtenir pour les « sans-dents », et subvenir au besoin d’une famille ayant plus de deux, voire trois enfants, peut se révéler périlleux.
Les diers sont avant tout humains, et voir leur progéniture mourir faute de moyens de les nourrir, leur a vite posé quelques problèmes de conscience. Pour régler cela, ils mirent en place le système d’orphelinats.
Ces structures sont présentes partout dans le monde. Elles se situent dans les grandes villes, dans les villages au accès facile. Elles accueillent un grand nombre d’enfants, dont l’âge va de la naissance à celui du rituel des trois lunes. La plupart du temps, les nouveaux arrivants sont des nourrissons mais il arrive que l’enfant soit plus âgé comme cela peut être le cas lorsqu’un veuf et une veuve se mettent ensembles. Ils ont généralement deux ou trois enfants chacun, et ils savent parfaitement qu’ils ne pourront jamais subvenir au besoin de tout le monde, ils devront se séparer de leur progéniture.
Les orphelinats jouent donc un rôle très important. Ils sont en charge du bien être et de l’éducation des enfants abandonnés. Un orphelinat peut accueillir plus d’une centaine de pensionnaires.
Le rôle de l’orphelinat et d’éduquer ces enfants pour qu’ils puissent s’intégrer dans la société. La difficulté est de les préparer à rejoindre un clan. L’orphelinat est donc un clan avec son Alpha et toutes les couches de la hiérarchie jusqu’à l’Omega. Ainsi, ils vivent dans un milieu avec ses tensions et jeux de pouvoir pour accéder au niveau social supérieur. Quand ils quitteront l’orphelinat, ils auront ainsi tous les codes pour vivre en clan.
Ainsi, ils auront la même expérience de la vie en clan que l’enfant né dans un clan et gardé par celui-ci, mais l’enfant élevé dans un clan n’en est pas un vrai membre. Il vit tout cela par rapport à ces parents. L’enfant de l’orphelinat, lui, le vit de l’intérieur depuis son arrivée à l’institut. Ces enfants sont tellement aptes à s’adapter à la société qu’ils finissent très souvent dans les hauts-rangs d’un clan, pour ne pas dire Alpha.
Après le rituel des trois lunes, l’enfant devra donc quitter l’orphelinat pour intégrer un clan compatible avec son Terr’mola. Certains resteront à l’orphelinat, celui-ci devenant leur clan, si, bien entendu, l’enfant est compatible avec l’activité du clan de l’orphelinat.
Voilà, c’était un aperçu de la société de notre monde. Il te reste encore des choses à découvrir sur ces instituts, mais No et Yo ne veulent pas non plus tout te dévoiler maintenant sinon qu’est-ce qu’ils raconteraient dans leurs histoires, hein ?
Cette semaine voici le chapitre 6 de « Le temps des regrets ».
No et Yo !
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